Comment se passent les séances ?

 
 

La première séance

Elle constitue une première prise de contact très importante : j’accueille une personne nouvelle, avec son monde particulier, sa vision de la vie, et bien sûr, des symptômes ou un mal-être qui l’ont amenée à consulter. La personne me parle, je l’écoute, très souvent, avec 20 ans d’expérience, je peux déjà voir d’où vient le malaise et décrypter le sens d’un symptôme. La personne, elle, évalue si elle se sent en confiance et a envie de travailler avec moi.

En principe, au cours d’une première séance, on fait une anamnèse : j’amène la personne à me raconter sa vie, les évènements importants, dans la mesure du possible, dans un ordre chronologique, mais bien souvent, dans l’ordre où cela vient, car les patients éprouvent souvent le besoin de «vider leur sac» et vont directement là où c’est spécialement «chaud» pour eux... Beaucoup pleurent lors de la première séance.

La première séance, cela peut aussi être l’occasion de présenter une vue d’ensemble : la façon dont on va travailler, ce qu’on peut attendre des séances, le processus général qui mène à l’apparition d’un symptôme. Je réponds aux questions du patient et fournis diverses explications en fonction de ses demandes.


Et les autres séances ?

Elles diffèrent beaucoup d’une personne à l’autre. Il est évident que je ne vais pas aborder de la même façon une jeune fille souffrant d’anorexie et un cadre hyperstressé, une femme dépressive depuis 20 ans, un enfant qui a peur d’aller à l’école, un homme souffrant d’éjaculation précoce ou une personne qui doit subitement faire face à un deuil ou un divorce.

Je dois chaque fois m’adapter au monde personnel du patient, comprendre ses valeurs, ses besoins, ses références mais aussi ses carences. Quels sont ses points forts, (sur lesquels je vais pouvoir m’appuyer), où sont ses points faibles, les aspect de sa psyché à éduquer, consoler, à renforcer ?... Quelle est sa demande, celle qu’il exprime en paroles, et celle que son être profond exprime plus discrètement à travers le langage non verbal... Car bien souvent, ce que nous ne disons pas est plus important encore que ce que nous disons !

Donc, les séances varient beaucoup selon les personnes.

Elles varient aussi, avec le même patient, selon les besoins du jour. En fonction des nécessités, j’utilise tantôt une approche, tantôt une autre. Toutefois voici quelques points de repère :


  1. Je m’adresse alternativement au conscient et à l’inconscient du patient.

Pour m’adresser à sa dimension rationnelle, logique, je lui transmets très clairement -très consciemment donc- les données dont il a besoin pour avancer.  Puis, je traduis ce que je viens de lui expliquer, en un langage compréhensible par son inconscient, qui loin d ‘être une conscience zéro est au contraire intelligent et créatif, à condition que l’information y circule correctement. Pour cela, j’utilise des matériaux significatifs pour lui : images, anecdotes, suggestions directes ou indirectes,  développement de certains ressentis (la confiance en soi, la paix, la force,etc.) qui lui manquent et dont il a besoin pour se construire. Le message est moins clair pour le conscient, mais l’est beaucoup plus pour l’inconscient, qui va alors s’en saisir et commencer à mettre en place des solutions, des processus de guérison et différentes transformations qui vont améliorer la vie du patient.

Parfois ces deux approches complémentaires sont faites au cours de la même séance, parfois la séance toute entière est tournée vers une approche consciente (entretien clinique) ou consacrée à la communication avec l’inconscient (hypnose), ou à la diminution du stress (sophrologie/relaxation, recentrage).


  1. Je m’adresse à l’intellect autant qu’au corps et au coeur

   C’est une personne entière qui vient me consulter. Pour être bien dans sa tête, il faut aussi être bien dans son corps... et dans son coeur !C’est pourquoi, je peux être amenée à utiliser des outils qui travaillent tantôt à un niveau, tantôt à un autre, et tantôt sur les trois ensemble.


  1. Je pratique une thérapie axée sur la solution.

Bien sûr, l’enfance explique bon nombre de nos difficultés, et il peut être important de faire un peu d’analyse et de repérer les traumatismes et les situations conditionnantes du passé ayant entraîné un emprisonnement dans tel schéma répétitif, mais il est vrai aussi que le déploiement de ressources nouvelles aujourd’hui peut permettre de travailler tout de suite  l’accès à la solution ou à la guérison. Par conséquent, une fois que la cause passée du problème est connue, ce qui peut aller très vite, j’apprends au patient comment il va cesser maintenant de maintenir le schéma répétitif.


  1. Vivement intéressée par le yoga depuis 35 ans, et le pratiquant personnellement depuis l’âge de 20 ans, il est évident que des notions telles que Ici/maintenant, la compassion envers les autres et envers soi-même, la Paix, la pleine conscience, sont des leitmotivs qui reviennent très régulièrement dans la façon dont je travaille.


  1. Rétablir la bienveillance

Rétablir la bienveillance du patient envers lui-même, l’aider à lâcher des jugements ou condamnations/culpabilités bien trop lourds et contreproductifs font partie de mes priorités. Mais en réa lité, c’est le début, le milieu et la fin de tout le travail. Quand on est en bon termes avec soi-même, qu’on se respecte et qu’on a appris à se vouloir du bien consciemment et inconsciemment, notre vie va bien, et la relation aux autres est bien meilleure. De façon naturelle, la personne ainsi transformée  devient bénéfique aux personnes de son entourage.


  1. Importance de l’entraînement

Il ne suffit pas de comprendre les processus en jeu, de vider son sac ou d’épancher son coeur : il faut s’entraîner au changement, parce que c’est un  puissant moyen pour  le stabiliser. C’est pourquoi je demande souvent de refaire chez soi telle séance de sophrologie, de relaxation ou de recentrage et d’une façon générale, de mettre de la conscience dans sa façon de vivre. J’ai obtenu des guérisons d’anorexie, ou de dépression très anciennes ainsi et suis convaincue que dans toutes les pathologies sérieuses,  c’est la pratique régulière qui fait la différence.


  1. Tâches thérapeutiques

Je peux être amenée à donner des tâches thérapeutiques : prendre soin de soi en s’achetant des fleurs, ou en s’autorisant à prendre du temps pour soi, écrire à tel membre de sa famille, oser affronter -après une bonne préparation- telle personne/situation longtemps redoutée, revenir à une posture physique équilibrée dans les situations perturbatrices... Ces tâches permettent des changements concrets : levée d’interdits, augmentation de la confiance en soi, nettoyage de comportements défectueux du patient ou d’une personne de son entourage, etc : L’action juste est libératrice.


  1. Le travail sur les valeurs

Ma pratique m’a amenée à reconnaître l’importance des valeurs personnelles. C’est finalement la perte de ces valeurs ou l’impossibilité à les vivre qui crée le plus de souffrance. J’utilise l’entretien pour connaître les valeurs qui sont importantes pour tel personne, puis la sophrologie ou le recentrage pour aider à en retrouver le ressenti dans le corps, et aussi dans le coeur, afin que ces valeurs cessent d’être juste des idées, des concepts abstraits. Les résultats sont extraordinaires : la personne, au fur et à mesure qu’elle se reconnecte à son être profond, reprend toujours sa vie en main.